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Les zones de protection marines (ZPM)

Black rockfish in kelp

Les zones de protection marines sont des aires déterminées dans l’océan qui sont mises de côté pour créer des parcs offrant un sanctuaire pour des espèces marines spécifiques ainsi que pour des chaînes alimentaires entières leur permettant de se rétablir et de prospérer de nouveau. Ces ZPM protègent les espèces de poissons plus rares, les coraux, les mammifères marins en voie de disparition et également les oiseaux migrateurs.

Certaines zones de protection sauvegardent des parties spécifiques d’écosystèmes marins comme les forêts d’algues et de coraux qui servent de refuge à la sébaste. De plus, ces zones préservent des charactéristiques uniques et irremplaçables de certains écosystèmes tel que les récifs anciens d’éponges de verre de la Colombie-Britannique. Tandis que d’autres zones marines de protection sécurisent des aires d’alimentation pour les épaulards et les oiseaux marins. Ces zones sont particulièrement efficaces quand elles sont rattachées ensemble pour former un réseau.

Le Canada s’est engagé internationalement (faisant partie de la Convention sur la diversité biologique) à construire un réseau de ZPM sur la côte du Pacifique qui assurera la protection d’au moins 10% de chaque région écologique océanique avant 2020, tandis que le Congrès mondial sur les parcs recommande que ce pourcentage soit de 20 à 30%. Présentemment, seulement 1% des océans et des grands lacs canadiens sont protégés par le gouvernement fédéral et sont sous l’appellation de Zones de protection marines (ZPM) (fiche de rendement). De plus, plusieurs de ces zones de protection marines ne sont pas gérées proprement et permettent des activités qui ne bénéficient aucunement à leurs écosystèmes.

Et pourquoi avoir un réseau de zones de protection marines? Et bien, parce que l’océan est un vaste réseau d’espèces vivantes et de structures interconnectés qui est continuellement en changement. Plusieurs espèces voyagent parfois de longues distances au cours des différents cycles de leur vie. Un réseau de ZPM assure la protection de tous les différents types d’habitats qui sont nécessaires pour les espèces menacées d’extinction. Ce qui permet ainsi aux mammifères, oiseaux marins et poissons de prospérer même si leur territoire entier ne peut être protégé.

Un plan de gestion marin qui comprend un réseau de zones de protection non seulement protège les espèces importantes mais aussi un très large bassin d’espèces diverses, incluant des réserves génétiques variées se retrouvant dans des zones différentes. Les écosystèmes ayant une plus grande biodiversité seront plus résistants aux changements environnementaux et se rétabliront plus rapidement en cas de désastres naturels ou causés par les humains. Cela est particulièrement important si on considère qu’il y a une pression plus intense sur les différents écosystèmes causés par le changement climatique et l’acidification des océans.

L’exploitation humaine des ressources océaniques est de plus en plus désastreuse pour les espèces marines et pour l’ensemble des écosystèmes marins. Avec des réseaux ZPM conçus pour protéger des aires spécifiques représentant différents types d’habitats océaniques essentiels, nous sauvegardons la capacité de repeupler les zones qui ont été endommagées ailleurs le long de la côte par les activités humaines.

Un plan de gestion océanique basé sur la gestion de l’écosystème permettrait aux communautés et aux industries de profiter des ressources océaniques tout en tenant compte des besoins spécifiques de l’endroit que ce soit à l’intérieur ou aux alentours des zones de protection marines. Les réseaux de ZPM qui connaissent du succès dans d’autres parties du monde tiennnent compte des facteurs économiques et sociaux au plan conceptuel de leur réseau, comme c’est le cas par exemple pour la Grande Barrière de corail en Australie.